Maïmouna Coulibaly, chorégraphe : «La Booty Therapy avait toute sa place au meeting écologiste»

Rebond

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Cette danseuse, chorégraphe, actrice et activiste, grandie en banlieue parisienne et d’origine malienne, a créé cette danse qu’elle veut thérapeutique.

Elle s’est mise à la danse pour se reconstruire, après une enfance et une adolescence douloureuses, marquées par des violences sexuelles multiples (excision, viols, attouchements). Elle l’a raconté dans un livre paru en 2021, Je me relève. Entre-temps, en 1996, elle a élaboré à partir de cette expérience la «Booty Therapy» – thérapie par les fesses. La danseuse, chorégraphe, actrice et activiste originaire de Grigny (Essonne) donne notamment des cours dans le Marais, à Paris, organise des flashmobs souvent très commentées sur les réseaux sociaux. Alors que la séquence de Booty Therapy au meeting des Ecologistes fait débat, entretien avec Maïmouna Coulibaly.

Comment avez-vous conçu la Booty Therapy ?

J’ai associé différentes danses afro-urbaines – comme le ragga dancehall qui vient de la Jamaïque et le ndombolo de la république démocratique du Congo – qui ont toujours été utilisées à des visées de résistance depuis l’esclavage puis pendant la colonisation, avec des danses traditionnelles africaines et j’ai combiné cela à des pratiques théâtrales, comme se libérer à travers des cris. Dans mes cours, je vais inviter les participants à penser à un trauma qu’ils n’ont pas réussi à gérer, et alors le groupe va encourager la personne à exprimer ce trauma – pas forcément pour s’en débarrasser mais au moins po

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